Etudes et traitements le confirment, l’ostéopathie s’inscrit dans la prise en charge du TDAH en tant que thérapie complémentaire au  suivi pluridisciplinaire du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité impose. Bien sûr, le suivi d’un enfant atteint de TDAH par un ostéopathe exige de ce dernier une véritable expertise, mais cette condition posée, l’amélioration du comportement et la capacité d’attention de l’enfant peuvent donner des résultats significatifs autant dans son comportement que dans ses résultats scolaires après quelques séances.

Mis à jour le 26/01/2023

Reconnaître les symptômes du TDAH chez son enfant

Comment décrypter le trouble du déficit d'attention (TDAH) et quel traitement pluridisciplinaire envisager

Comment identifier et traiter le TDAH ?

En janvier dernier, Nice Matin a consacré un dossier complet sur les TDAH et l’absolue nécessité de poser un regard croisé sur ce trouble de déficit d’attention s’accompagnant ou pas d’hyperactivité qui concernerait 5% des enfants en âge scolaire.

La journaliste Axelle Truquet a rencontré des professionnels de santé experts dans la prise en charge de ce handicap invisible et a notamment recueilli les propos et conseils du Docteur Hervé Caci, pédospychiatre, spécialiste des TDAH à la Fondation Lenval de Nice et ceux de Camille Robin, ostéopathe à Cagnes sur Mer :

A quel âge peut-on établir un diagnostic de TDAH ?

— Avant les 3 ans de l’enfant le diagnostic est peu fiable, car il compliqué dévaluer les troubles attentionnels chez les jeunes enfants. Pourtant même si c’est trop tôt pour se prononcer de manière définitive, on peut donner des conseils aux parents. En effet, il est important d’observer l’environnement familial. A tous les âges la prise en charge des enfant passe obligatoirement par la prise en charge des parents. Puisqu’il y a une composante génétique nette, il est important de savoir si l’un des parents soufre d’un TDAH. Souvent, c’es lors d’une consultation pour l’enfant qu’ils se rendent compte qu’eux-mêmes souffraient de troubles similaires. Ils savaient qu’ils avaient un problème mais qu’ils n’ont jamais bien su quoi. La souffrance des parents peut rejaillir sur l’enfant.

Comment s’organise la prise en charge du TDAH ?

— Il est nécessaire de prioriser les besoins. C’est compliqué d’assumer plusieurs prises en charge dans une semaine d’un point de vue pratique pour les parents (par exemple orthophoniste, psychomotricien, spychologue…) Il faut d’abord parer au plus pressé. La collaboration entre le milieu médical et l’Education Nationale est à ce titre fondamental. Les enseignants doivent être mis au courant. C’est d’autant plus important que la moitié des enfants avec un TDAH présente un trouble des apprentissages : dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie ou dyscalculie.

Le TDAH peut-il avoir des conséquences importantes ?

— Oui, un TDAH peut favoriser l’émergence de comorbidités : problème d’inhibition comportementale (par exemple, l’enfant ne peut pas s’empêcher de faire quelque chose d’interdit et explique après coup, que c’était plus fort que lui), états dépressifs, évitement scolaire (il est à la peine à l’école, donc ne veut pas y aller), etc. le TDAH est la première cause de récidive de tentative de suicide à l’adolescence d’où l’urgence à le dépister.

L’ostéopathie au secours des patients atteints de TDAH

Camille Robin ostéopathe répond à Nice Matin sur la TDAH et sa prise en charge en ostéopathie

Les conseils de Camille Robin, ostéopathe spécialisé dans la prise en charge des TDAH.

Camille Robin est un jeune ostéopathe cagnois. Lorsqu’il était enfant, il a été diagnostiqué haut potentiel et souffrait d’une kyrielle de troubles DYS (dyslexie, dysorthographie, etc…) A 8 ans, il a bénéficié de séances d’ostéopathie.
— Ca a changé ma vie, résume-t-il.
D’où sa volonté de s’orienter vers ce domaine professionnel. Aujourd’hui il reçoit des personnes concernées par les DYS et les TDAH.
— Lorsqu’on regarde un enfant souffrant de TDAH, on voit bien que sa position est asymétrique. Par exemple lorsqu’il écrit en classe, il se teint mal, est complètement « tordu ». Or cela demande au corps beaucoup d’énergie… au détriment des fonctions cognitives. En résumé, le corps faisant un gros effort musculaire, il freine donc la concentration.

Le TDAH engendre souvent un trouble proprioceptif, c’est à dire le fait d’avoir une mauvaise perception de son propre corps. Pour résumer, les muscles au niveau des yeux doivent faire un travail supplémentaire. Or cela a un impact sur toute la chaine posturale. Il est important de collaborer avec les autres professionnels : ophtalmo, dentiste, podologue, en fonction de l’entrée qui pose problème. L’ostéopathe va quant à lui déverrouiller les blocages parasitaires : bassin, crâne, etc. Sur les enfants, il s’agit essentiellement de manipulations fonctionnelles avec des techniques douces.

Les conseils sont également essentiels. A commencer par des changements à opérer au niveau de la posture. Par exemple, lorsque l’enfant est assis à un bureau, il vaut mieux qu’il ait une cale sous les pieds, un bureau légèrement incliné et que son cahier soit en face de lui.
— L’idée est de libérer les tensions qui brûlent de l’énergie au détriment de l’attention !

Une association pour trouver du soutien à l’éducation d’un enfant TDAH

Marylin Quilichini, présidente de l'association TDAH Paca

Marylin Quilichini, présidente de l’association TDAH Paca

Mère d’enfants TDAH, et donc maîtrisant bien la problématique, Marylin Quilichini a repris la présidence de l’association TDAH Paca. Elle s’investit pour apporter des réponses à tous les parents qui, comme elle, se sont retrouvés confrontés au TDAH.
— Il y a d’abord des difficultés pour obtenir le bon diagnostic… cela peut durer des années, il faut insister : on voit un spécialiste, puis un autre. Parfois un pédiatre vous dit que tout est normal, pourtant vous savez au fond de vous que quelque chose ne va pas, c’est une intuition dont on n’arrive pas à se défaire jusqu’à ce qu’enfin tombe le diagnostic. On ne sait alors pas vers qui se tourner, que faire. De plus, il règne une sorte de tabou et de honte liés à ce trouble. Alors non, les parents ne sont pas responsables, bien que le trouble ait une forte composante génétique. Une mauvaise parentalité ne « fabrique » pas un enfant TDAH ! En revanche une chose est sûre : on n’éduque pas un enfant TDAH comme les autres. C’est un enfant qui a souvent une très faible estime de lui-même, qui est hypersensible : il a constamment besoin d’être valorisé, encouragé, accompagné. Un enfant TDAH qui est bien pris en charge c’est un enfant qui va enfin pouvoir s’épanouir dans la vie et réaliser ses rêves. Ces enfants ont de l’imagination, une curiosité débordante et une énergie sans limite.

Adultes ou parents d’enfants TDAH, retrouvez toutes les informations et soutiens proposées par l’association TDAH Paca. 

Retrouvez l’intégralité du dossier  » TDAH : de la nécessité de poser un regard croisé » rédigé par Axelle Truquet :
TDAH osteopathie Nice Matin Sante

Camille Robin Ostéopathe à Cagnes sur Mer
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